Questions fréquentes, conseils, et liens

1. Pourquoi Cash or Crash ?

Quel est l’objectif de Cash or Crash ?

Tu devrais toujours avoir un œil sur ton indépendance financière. Tu as peut-être une vision à court terme des conséquences de tes choix. Mais connais-tu également les effets qu’une décision peut avoir sur ta vie entière ? Personne ne veut te dicter la manière dont tu mènes ta vie. Il s'agit seulement de savoir à quoi tu renonces et quels risques financiers tu prends lorsque tu prends des décisions et que tu fais des compromis. Cash or Crash ne veut pas seulement te montrer ce qui peut aller de travers, mais aussi te donner des conseils sur la manière d’améliorer ta situation financière.

En quoi le fait de connaître les conséquences financières de tes choix de vie peut-il t'aider ?

Chaque fois qu'une décision importante doit être prise, tu dois pouvoir décider de manière autonome de faire ce qui est le mieux pour toi dans les circonstances données. C'est plus facile si tu es financièrement indépendant·e. Les conséquences financières de tes choix sont également une pierre angulaire pour prendre une décision. Le résultat te convient-il ? Examine surtout ce qui pourrait t'arriver à long terme. Il est beaucoup plus difficile d'avoir une vue d'ensemble sur le long terme. Donc, prends note des conséquences et ne te laisse pas bercer d’illusions. Tu éviteras ainsi de créer des obstacles sur lesquels tu pourrais échouer plus tard. On ne peut pas tout réorienter à volonté dans la vie. Par exemple, après dix ans d'interruption de l'activité professionnelle ou un faible taux d’activité à temps partiel, la carrière aura du mal à redécoller. Il est même souvent difficile d'augmenter à nouveau son taux d’activité.

Pourquoi ce qui semble avantageux à court terme ne fonctionne-t-il souvent pas à long terme ?

Beaucoup de personnes sont conscientes qu'il peut être avantageux de renoncer, pendant une formation, au salaire que l'on pourrait obtenir autrement. En effet, le revenu sera plus élevé une fois le diplôme obtenu. Les possibilités d'emploi et de carrière seront plus nombreuses et le risque de se retrouver au chômage diminuera. Il en va de même lorsqu’un couple décide d’avoir des enfants. Avec le premier enfant, une discussion sur la répartition des tâches est nécessaire. Il n'est souvent, à court terme, guère intéressant financièrement que les deux parents restent actifs. En effet, la garde des enfants coûte cher en Suisse et les effets fiscaux sont défavorables pour les couples mariés. Si la volonté politique était là, cela pourrait changer. Mais au moment de prendre une décision, les parents doivent vivre avec les circonstances actuelles.

Les incitations inopportunes ont pour conséquence que de nombreuses jeunes mères prennent plus de retard dans leur carrière qu'elles ne le souhaiteraient. Souvent, les futurs pères gagnent mieux leur vie et ne souhaitent pas – notamment dans l'intérêt du revenu familial – gâcher leurs chances de carrière en réduisant leur temps de travail. Le partage unilatéral des tâches désamorce à ce moment-là la situation. Mais le renoncement des mères va bien au-delà de leur renoncement salarial temporaire. Beaucoup d'entre elles sous-estiment les difficultés qu'elles rencontreront plus tard pour augmenter à nouveau leur taux d'activité. De plus, parce qu'elles doivent assumer moins de tâches à responsabilité lorsqu'elles travaillent à temps partiel, leur salaire stagne, voire baisse. Il devient de plus en plus difficile de trouver un emploi intéressant. Et la probabilité d'une promotion professionnelle ultérieure est faible. Si une séparation ou un divorce survient, ces problèmes ne sont guère pris en compte en cas de litige. Le père doit contribuer à l’entretien des enfants. Mais pour leur propre entretien, les mères sont alors de plus en plus souvent livrées à elles-mêmes.

Pourquoi un parcours de vie ne peut-il pas être réorienté à volonté ?

Si tes parents ne sont pas au moins millionnaires, le revenu du travail est déterminant pour ta situation financière. Ce sont donc les perspectives de rémunération sur le marché du travail qui sont déterminantes. Le niveau de formation et la profession que tu as choisis jouent ici un rôle, de même que le fait que tu envisages une carrière professionnelle et que tu investisses dans ton développement professionnel. Même si tu as actuellement un·e partenaire avec un revenu élevé, tu ne peux pas compter sur le fait qu'il en sera toujours ainsi. Le mariage à vie est aujourd'hui presque l'exception. Tu es uniquement à l'abri si tu restes financièrement indépendant·e.

Les règles du marché du travail font que le temps partiel ne t'ouvre pas toutes les portes, que tu trouves cela bien ou pas. Avec un faible taux d’activité, tu réduis tes chances professionnelles pour toute ta vie. Les statistiques montrent que les personnes qui occupent des postes de cadres travaillent généralement au moins à 80 %. Plus le taux d’activité est bas, plus les possibilités sont limitées. Il peut être difficile de retrouver un poste intéressant comprenant un taux d’activité plus élevé. Et tu manqueras probablement les premières étapes importantes de ta carrière. Il est difficile de les rattraper après 40 ans. En outre, avec un faible taux d’activité, tu n'as souvent pas de revenu fixe et tu es mal assuré·e, par exemple si tu es malade pour une longue durée. Enfin, si ta rente de vieillesse ne suffit pas, des problèmes peuvent se présenter pour ta retraite.

Qu'est-ce qui est important pour l'équité financière d'un couple ?

Tant que vous n'avez pas d'enfants, que vous êtes tous les deux financièrement indépendants et que vous avez des revenus similaires, il n'y a guère de problèmes d'argent lorsque vous vivez ensemble. Si l'un·e gagne plus, il ou elle peut participer davantage aux frais. Les défis apparaissent avec les enfants. Vous avez besoin et envie de temps pour eux. La garde des enfants en bas âge est un travail de tous les instants. Comment concilier cela avec une carrière professionnelle ? L'équité consisterait à ce que vous fassiez tous les deux votre part pour concilier les deux et que vous preniez des responsabilités partagées en matière de garde. Il n'y a pas qu’une meilleure solution universelle, mais il n'y a pas non plus de contraintes qui dictent la suite de la vie. Soyez donc créatifs et n'hésitez pas tous les deux à négocier de bonnes conditions sur votre lieu de travail. Car les habitudes mises en place avec le premier enfant sont difficiles à changer par la suite.

Sur quoi se basent les calculs de Cash or Crash ?

Dans Cash or Crash, il est toujours question d'argent. Et comme le revenu professionnel est important pour la situation financière individuelle, les salaires sont au centre des préoccupations. Les données sur qui gagne combien en Suisse et pour quel travail proviennent de l'enquête sur la structure des salaires de l'Office fédéral de la statistique (OFS). L'enquête sur la structure des salaires recueille auprès des entreprises des données représentatives sur 2,1 millions de salarié·e·s. Pour tou·te·s, le sexe, l'âge, le taux d’activité, la formation, la branche, la position professionnelle sont connus, et bien d'autres choses encore. Il est possible d'en tirer des conclusions sur l'évolution du salaire au cours de la vie ou sur l'impact d'une position de cadre ou d'un diplôme supplémentaire.

En outre, de nombreuses autres informations sont utilisées pour déterminer les impôts, les tarifs de garde d'enfants ou la pension de retraite. Elles s'appuient souvent directement sur les bases légales. C’est indiqué dans les calculs lorsque d'autres bases de données ont dû être utilisées.

Quelle est la fiabilité des résultats de Cash or Crash ?

Les déclarations sur l'avenir sont toujours liées à des incertitudes. Les calculs se basent sur les conditions actuelles et montrent uniquement ce qui se passerait si les conditions restaient telles qu'elles sont aujourd'hui. Toute autre hypothèse sur l'avenir serait purement spéculative, c'est donc pourquoi nous ne tenons pas compte du renchérissement, par exemple. Malgré tout, ce que tu pourrais vivre aujourd'hui, ou ce que tu pourrais gagner, est très révélateur et instructif. Le mieux est de garder à l'esprit, lorsque tu prends des décisions importantes, que tes choix de vie d'aujourd'hui peuvent avoir de grandes répercussions, y compris sur ton avenir financier.

Pourquoi Cash or Crash n'est-il disponible qu'en version bêta publique et qu'est-ce que cela signifie ?

La version bêta publique de Cash or Crash fournit des données, des informations et des résultats corrects et est destinée à te montrer les conséquences de tes choix de vie. Nous estimons toutefois que l'utilisation et la compréhension de Cash or Crash doivent encore être améliorées. Pour cela, nous avons besoin de ton avis et de tes commentaires dans le questionnaire.

Liens de toutes les informations générales

Alliance F est l'association faîtière des organisations féminines en Suisse et a notamment contribué à la réalisation de Cash-or-Crash.

Beaucoup d’informations concernant tes droits sur ta place de travail sont disponibles en ligne sur le site du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes (BFEG). Le BFEG a également élaboré des guides pour les personnes individuelles, les couples et les entreprises sur la manière de trouver concrètement des solutions équitables.

Les bureaux pour l’égalité dans les cantons et les grandes villes proposent également beaucoup de matériel informatif et offrent des conseils individuels. Tu les trouveras sous le site de Conférence suisse des délégué·e·s à l'égalité CSDE. Cette conférence a également élaboré elle-même des publications, par exemple des kits de prévention pour une place de travail sans harcèlement ou une étude sur les rentes de vieillesse/AVS.

Les associations professionnelles et les syndicats proposent aussi un soutien à l’égalité au travail. Les grandes associations faîtières sont l'Union syndicale suisse, qui s’engage très fortement en faveur de l’égalité salariale et pour tes droits au travail, ainsi que pour la Grève des femmes, et Travail.Suisse, qui est la plus grande organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, et qui se préoccupe davantage des problèmes de conciliation entre vie professionnelle et vie privée. Les deux ont leurs propres délégué·e·s à l'égalité. Par le biais des organisations faîtières, tu trouveras également les différents syndicats de ta branche.

maenner.ch est l'association faîtière des organisations suisses d'hommes et de pères, orientée vers l'égalité.

2. Travailler à temps partiel

Pourquoi le travail à temps partiel est-il en grande partie une affaire de femmes ?

On dit souvent que le travail à temps partiel est un problème de prospérité. Même si c'était toujours le cas, il n'y aurait rien de mal à trouver d'autres choses importantes dans la vie que l'activité professionnelle et à renoncer à un revenu plus élevé pour cela. Mais bien souvent, il ne s'agit pas d'un choix libre. En Suisse, le temps de travail hebdomadaire est très élevé et l'intensité du travail a tendance à augmenter. Dans un quotidien professionnel lourd sur le plan humain, comme par exemple dans les soins ou les professions sociales, un emploi à temps plein avec des horaires alternés est pour beaucoup une surcharge. Les personnes travaillant dans ces domaines ont besoin de plus de temps pour se ressourcer. Ces professions sont occupées majoritairement par des femmes. Et lorsque que cela concerne des couples avec enfants, ce sont souvent les mères qui adaptent leur temps de travail. Cela ne devrait pas être le cas, mais c'est à la fois souvent plus simple et plus logique financièrement. Plus simple, parce que dans les professions féminines, le travail à temps partiel est aujourd'hui encore une évidence. Et plus logique, parce que les femmes en couple gagnent souvent moins, même avant d’avoir des enfants. La famille dans son ensemble doit donc renoncer à moins de revenus lorsque les femmes réduisent leur temps de travail. On ne pourra changer cet état de fait que si les pères assument eux aussi davantage de responsabilités en matière de garde. Si tant le père que la mère ont les mêmes problèmes de conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie familiale, ces problèmes seront moins faciles à ignorer pour les employeurs.

Pourquoi les interruptions prolongées de l'activité professionnelle et les faibles taux d'activité à temps partiel sont-ils un risque important ?

En cas d'interruption prolongée de l'activité professionnelle, par exemple à la suite d'un congé de maternité, tu perds ton affiliation à l'assurance-chômage et tu ne reçois pas de revenu de substitution en cas de maladie ou d'accident par le biais d'indemnités journalières. Les entreprises concluent cette assurance pour toi lorsque tu exerces une activité lucrative. L'absence de revenus devient donc un problème si tu tombes gravement malade pendant une longue période. Par ailleurs, si tu souhaites un jour toucher une rente de vieillesse suffisante, c’est uniquement possible, en cas d'interruption de l'activité professionnelle, si tu es marié·e à un·e partenaire qui gagne bien sa vie. En cas de faible taux d’activité à temps partiel, les problèmes sont en principe les mêmes, car seul le salaire que tu gagnes est assuré. De plus, il existe le risque de se trouver dans de mauvaises conditions de travail et avec des revenus incertains.

Les interruptions de travail prolongées et les taux d’activité les plus faibles ne représentent pas uniquement un risque sur le moment et pour la protection sociale, mais aussi pour ta carrière professionnelle. Entre 30 et 40 ans, tu passes à côté d'opportunités professionnelles qui te permettraient d'évoluer et d'assumer davantage de responsabilités, ce qui réduit tes possibilités de gain tout au long de ta vie et te prive des possibilités d'organisation liées aux postes de direction. Ton salaire stagnera et l'entreprise n'investira pas dans ta formation continue. De plus, tu n'auras que peu de choix parmi les activités qui peuvent être accomplies avec un taux d’activité très faible. Au fil du temps, il sera de plus en plus difficile de retrouver un poste à un taux d’activité plus élevé correspondant à tes qualifications.

Pourquoi un congé non payé est-il préférable à une interruption de l'activité professionnelle ?

Un congé non payé peut être une solution pour dégager, si nécessaire, plus de temps pour les très jeunes enfants, les voyages prolongés, les formations continues ou d'autres temps d’arrêt. Par rapport à une interruption de l'activité professionnelle, un congé non payé a l'avantage de maintenir la place de travail. De plus, la période de congé est prise en compte dans l'ancienneté, ce qui évite les trous dans le CV et joue un rôle dans le délai de préavis et le maintien du salaire en cas d'incapacité de travail. Il est recommandé de conclure un accord écrit avec l'employeur. Il peut y être mentionné que les cotisations aux assurances sociales seront payées sans interruption et que l'assurance-accidents continuera de fonctionner aussi longtemps que possible. A partir du 31e jour, une prolongation de l’assurance par convention est nécessaire pour l'assurance d'indemnités journalières en cas d'accident. Cela dit, même une assurance par convention ne couvre pas plus de six mois.

Quand le travail à temps partiel est-il une bonne chose ?

Comme les heures de travail hebdomadaires sont si élevées en Suisse, beaucoup se tournent vers des emplois à temps partiel pour combiner leur activité professionnelle avec une autre formation, des responsabilités familiales ou d'autres obligations et intérêts. L’existence d’emplois à temps partiel est donc un avantage. Après tout, travailler le plus possible en étant rémunéré n’est pas forcément un objectif de vie. Mais il est important de comprendre les conséquences du travail à temps partiel sur la carrière professionnelle et sur la couverture sociale, puis d'évaluer si les avantages l'emportent sur les inconvénients. Si l'on ne veut pas avoir de problèmes pour assurer son existence, même à la retraite, il est recommandé d’éviter de baisser son taux d’activité à moins de 60 % et d’éviter les longues interruptions de travail.

Pourquoi est-il souvent difficile d'augmenter à nouveau son taux d’activité ?

Les personnes qui quittent complètement le marché du travail pendant une longue période ou qui restent uniquement à un faible taux d’activité perdent insidieusement la main. La numérisation progresse, des lacunes apparaissent dans le CV et il y a toujours des pairs qui apportent plus d'expérience ou des connaissances plus actuelles. Les réseaux de relations personnelles dans l'environnement professionnel se perdent également de plus en plus. De plus, le type de tâches que l'on peut assumer avec un taux d’activité très faible est limité. Les activités à responsabilités exigent souvent une participation plus continue à la réflexion et une certaine joignabilité. Les personnes ayant des taux d’activité très bas sont les premières à perdre leur emploi en cas de crise, comme l'a montré la pandémie de Covid-19, parce qu'elles sont les plus susceptibles d'être sacrifiées. Elles sont sollicitées au gré des besoins, appelées aux heures de pointe et renvoyées chez elles en cas d'accalmie. De plus, dans des conditions de conciliation difficiles, il est rare de trouver des emplois sur mesure à proximité. Et surtout pas dans la même entreprise. Et trouver un bon emploi devient de plus en plus difficile avec l'âge. La situation ne s'améliore que pour les personnes exerçant des professions très demandées, comme actuellement les enseignant·e·s du primaire ou les infirmiers·ères.

Liens sur le travail à temps partiel

Voici comment réussir à faire du jobsharing.

Qui a du mal à augmenter son taux d’activité en Suisse ? Chiffres détaillés de l'Office fédéral de la statistique (OFS)

La Guide du temps partiel pour les entreprises montre les aspects importants pour le travail à temps partiel dans les entreprises.

La Haute école spécialisée de Lucerne est également en train de travailler sur le thème du topsharing - le partage des responsabilités de direction pour une meilleure égalité des chances entre femmes et hommes (en allemand).

3. Négocier le salaire

Est-ce la faute des femmes si elles gagnent moins ?

Selon la loi fédérale sur l'égalité entre femmes et hommes, il y a discrimination salariale lorsque les femmes et les hommes sont rémunérés différemment par le même employeur pour un travail identique ou de valeur égale. En règle générale, la discrimination salariale n'est pas intentionnelle. Elle est souvent le résultat de différences injustifiées dans l'évaluation du travail et des performances des femmes et des hommes, les stéréotypes liés au genre jouant ici un rôle déterminant.

Les femmes se présentent souvent de manière plus humble, ont moins confiance en elles, exigent moins ou n'ont pas de vision claire en matière de salaire. Parallèlement, les femmes sûres d’elles et qui n’ont pas peur d’être exigeantes, qui ont une forte confiance en elles et qui ont une projection claire de ce qu'elles veulent obtenir et de ce qui leur revient de droit, sont perçues comme désagréables et peu sympathiques. Chez les hommes, en revanche, ces traits de caractère seront interprétés comme l'expression d'une force d'action. Il faut sortir de ce cercle vicieux.

À cela s'ajoutent, pour de nombreuses mères, les inconvénients liés aux difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale. Elles se mettent souvent en retrait sur le plan professionnel, tandis que les pères ont le loisir de développer leur carrière. Cette différence laisse également des traces profondes sur les perspectives de gagner sa vie correctement.

Comment est mesurée la différence de salaire entre hommes et femmes ?

Conformément à la méthode officiellement reconnue, les analyses salariales tiennent d'abord compte de toutes les données connues sur les facteurs qui ont une incidence sur les différences de salaire horaire entre les genres (comme le groupe professionnel, la branche, l'âge, l'ancienneté, les exigences liées au poste, la fonction de cadre, etc.) Seule la différence salariale inexpliquée qui subsiste ensuite correspond à la discrimination salariale potentielle.

En outre, les différences salariales dans leur ensemble sont également pertinentes, c'est-à-dire les différences de revenus professionnels en général entre les femmes et les hommes. Dans les études internationales, on parle de « Gender Overall Earnings Gap ». Il reflète également les différences de taux d’activité et d'opportunités d'emploi, qui sont souvent liées à la répartition des tâches au sein de la famille.

Liens sur la question des salaires

Lorsque tu te prépares à des négociations salariales, utilise les calculateurs de salaire qui te montrent ce qui est usuel dans la branche et pour le poste visé. Fais un test avec celui qui correspond le mieux à ta situation :

La plateforme Égalité salariale fournit de nombreuses informations supplémentaires sur les inégalités salariales et sur la manière de les combattre [Plateforme égalité salariale (admin.ch)] du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes.

Le projet Check your Salary d'alliance F est conçu comme un concours pour les entreprises modernes et donne aux collaborateurs et collaboratrices des conseils et des astuces.

4. Une autre formation ?

Quels sont les avantages d'un niveau de formation plus élevé ?

Les personnes qui n'ont pas de diplôme post-obligatoire, par exemple un apprentissage ou une maturité, gagnent moins bien leur vie et risquent toujours de tomber dans la pauvreté. Au début, ce n'est peut-être pas un problème de se maintenir à flot. Mais un bon emploi perdu, si l’on a des enfants, quand on vieillit ou lorsque des problèmes de santé apparaissent, cela devient tout de suite difficile. En règle générale, plus le diplôme est élevé, plus le salaire est intéressant. Mais ce n'est pas la seule chose. Trouver un emploi intéressant est plus facile et changer d'activité pose moins de problèmes. Si l’on se retrouve au chômage, le risque de l’être longtemps est moins grand. Et les chances d'évoluer professionnellement et donc de gagner encore plus sont beaucoup plus grandes.

Les femmes sont-elles désavantagées en matière de formation ?

Aujourd'hui, les jeunes femmes ne sont pas moins bien formées que les jeunes hommes. Cependant, elles choisissent parfois des formations qui mènent à des métiers moins demandés et moins bien rémunérés. Les possibilités de continuer à se former ne deviennent inégales que lorsqu'il y a des enfants. Là encore, les mères s'adaptent davantage à la situation familiale. Toutes les formations ne peuvent pas être suivies à temps partiel et il n'est souvent pas possible de financer une garde à temps plein pour les enfants.

Quelle est l'importance de la formation continue et pourquoi est-elle inégalement répartie ?

La formation continue est souvent coûteuse, car elle n'est pas financée par l'État dans la même mesure que la formation initiale jusqu'au diplôme de fin d'études. C'est pourquoi les entreprises qui forment elles-mêmes leurs collaborateurs et collaboratrices ou les envoient en formation continue ont un rôle important à jouer. Elles investissent leur argent dans les collaborateurs et collaboratrices dont elles attendent le plus. Il s'agit souvent d'hommes travaillant à temps plein, qui dès le début de leur emploi visent une carrière et qui prennent volontiers plus de responsabilités. Les statistiques le montrent : les hommes sont davantage payés pour la formation continue. La discrimination dite structurelle peut également jouer un rôle : puisque les employeurs partent du postulat que les femmes n'aspirent de toute façon pas à une carrière, et qu’au contraire, plus tard, devenues mères, elles se mettront en retrait professionnel, elles sont moins encouragées à poursuivre une formation continue, que cela soit vrai ou non dans chaque cas particulier.

5. Ça roule mieux pour les hommes

Pourquoi les femmes et les hommes ne sont-ils pas égaux dans la vie professionnelle ?

Pourquoi les femmes et les hommes ne sont-ils pas égaux dans la vie professionnelle ?

L'inégalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle reflète le fait que les genres ne sont pas non plus égaux par ailleurs. Ainsi, les choix professionnels spécifiques au genre et la répartition du marché du travail entre professions féminines moins bien rémunérées et professions masculines mieux rémunérées qui en découle jouent un rôle dans cette inégalité mais n’est pas l’unique cause : la responsabilité prépondérante des femmes dans les tâches domestiques et familiales non rémunérées, qui entraîne une intégration inégale dans l'emploi, est également importante.

En outre, des discriminations peuvent exister dans la vie professionnelle elle-même. La loi fédérale sur l'égalité entre femmes et hommes interdit toute discrimination fondée sur le sexe sur le lieu de travail.[1] Il est notamment interdit de désavantager une personne en raison de son état civil, de sa situation familiale ou de sa grossesse. Sont concernés par cette interdiction :

  • la discrimination salariale
  • le harcèlement sexuel et le rabaissement lié au sexe
  • la discrimination à l'embauche, par exemple lorsque le poste est attribué de préférence à un homme en raison de la possibilité d’une grossesse ou de la présence d’enfants en bas âge, lorsque les critères d'évaluation valorisent davantage les qualifications typiquement masculines ou lorsque les critères de sélection ont un effet discriminatoire parce qu'ils sont plus souvent atteints par les hommes, mais ne sont guère pertinents pour l'activité en question,
  • la discrimination à l'emploi, par exemple une possibilité moindre de suivre une formation continue, des tâches moins intéressantes  
  • la discrimination à l'avancement par des évaluations différentes des performances et du potentiel en fonction du genre, des objectifs de taux d’activité ou des limites d'âge non pertinents sur le fond, ou lorsque des postes de cadres ne sont pas attribués à des mères ayant des enfants en bas âge parce que l'on part du principe qu'elles seront alors souvent absentes.
Pourquoi y a-t-il des métiers féminins et des métiers masculins et quelles en sont les conséquences ?

Les rôles spécifiques à chaque genre sont façonnés très tôt dans l'enfance et influencent, à la puberté, la réflexion sur l'identité personnelle et le premier amour. Mais le phénomène perdure jusqu'au choix des études en fonction du genre. Les grandes différences entre les pays, y compris entre les pays européens, montrent que les choix de métier n'ont rien à voir avec une différence biologique. Le fait que le choix d'une profession se fasse tôt en Suisse peut être un inconvénient si l'on n'a pas encore acquis la liberté intérieure de renverser les normes de genre ou d’aller à leur encontre. Grâce à de nombreux efforts d'information, il devient lentement plus évident à tous les enfants, que tous les métiers sont ouverts à tous. Mais lorsqu’un métier est exercé par 70 % de femmes ou 70 % d’hommes, son caractère genré devient très marqué. Ainsi, les métiers masculins sont mieux payés, les métiers féminins souvent moins bien. De plus, lorsqu’ une profession devient de plus en plus féminine, l'image sociale et la rémunération peuvent également être affectées, comme cela a été observé dans le cas des enseignants du primaire.

Que peut-on faire contre le harcèlement sexuel et les comportements abusifs ?

Les comportements abusifs sont souvent difficiles à prouver, car le harcèlement se produit généralement sans témoin. Cela ne signifie pas qu'il est inutile de s'y opposer, comme l'a montré le mouvement #MeToo / #balancetonporc. Il est important que les personnes qui observent de tels comportements ne se taisent pas non plus. Le Bureau fédéral de l'égalité, notamment, donne sur son site www.sexuellebelaestigung.ch de nombreux conseils aux entreprises et aux collaborateurs et collaboratrices sur ce qu'il est possible de faire dans de telles situations et surtout sur ce qui est important pour créer un environnement de travail sans harcèlement.

Liens sur l'égalité dans la vie professionnelle et le harcèlement sexuel

Divers services cantonaux de l'égalité ont publié des brochures contenant des informations sur la loi fédérale sur l'égalité entre femmes et hommes (en allemand). Celles-ci informent sur les droits, les procédures et les bureaux de contact en cas de discrimination dans la vie professionnelle.

Le site www.sexuellebelaestigung.ch du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes fournit des informations spécifiques sur le harcèlement sexuel et sur les moyens à disposition pour les combattre.

6. Faire carrière

Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas de faire d’abord des enfants puis une carrière professionnelle ?

Reporter à plus tard est rarement une bonne solution dans une carrière professionnelle. C'est ce que révèlent les statistiques empiriques. Celui ou celle qui n'a pas encore franchi les premières étapes de sa carrière à 40 ans, comme, par exemple, prendre la direction d'une équipe, ne peut que rarement le faire par la suite. Sur le marché réel du travail, l'âge joue un rôle, sans que cela ne soit justifié. Une personne de 40 ans avec une expérience professionnelle limitée est évaluée différemment d’une personne de 25 ans dans la même situation. De nombreuses entreprises accordent aux personnes jeunes un plus grand potentiel de développement.

Comment concilier la phase de la petite enfance et la carrière ?

De nombreux hommes feignent de concilier petite enfance et carrière. Ils cherchent plutôt des partenaires qui les soutiennent en prenant en charge les tâches familiales. Mais une autre solution existe peut-être, plus solidaire. Dans le domaine scientifique par exemple, on attribue un grand potentiel aux couples à double carrière, car ils se font mutuellement progresser dans leur activité grâce à leurs échanges. Toutefois, le modèle de rôles est celui de deux emplois à temps plein, y compris pendant la phase de la petite enfance. Dans d'autres carrières professionnelles, travailler à 100 % n’est pas une condition préalable, mais il s’avère, selon les statistiques, qu’un taux d’activité de minimum 80 % est un seuil critique pour les postes de cadres. Il est souvent possible de prolonger un peu le congé de maternité ou de paternité ou de reprendre le travail avec un taux d’activité réduit pour une première période limitée. Ce n'est en outre que récemment que les modèles de codirection et de topsharing se sont davantage établis. Dans ce cas, deux personnes se partagent généralement un poste avec deux temps partiels. Certains groupes, comme Swisscom ou la Poste, permettent aujourd'hui systématiquement ce type de fonctionnement.

Liens sur l'égalité et la carrière

Le Secrétariat d'État à l'économie SECO a élaboré des conseils à l'intention des entreprises pour réussir à placer davantage de femmes dans des fonctions dirigeantes.

L'Université de Saint-Gall a également rédigé un rapport de Gender Intelligence sur ce thème en 2021.

7. Vivre ensemble

Pourquoi le fait de vivre ensemble nécessite-t-il que tu restes financièrement indépendant·e ?

Dans la vie, on peut partager beaucoup de choses, mais c'est toi qui assumes les conséquences financières de tes propres décisions. Tant que tu restes en couple avec ta ou ton partenaire, la solidarité financière peut être grande. Vous pouvez aussi vous inscrire l'un·e l'autre à la caisse de pension en tant que personne devant recevoir des prestations de décès en cas de décès prématuré de l’un·e ou de l’autre ou une rente de veuf ou de veuve à la retraite. Mais dès que vous vous disputez pour de l'argent ou que vous vous séparez, il n'y a aucune obligation de rester solidaire. Il est également facile de revenir sur la clause bénéficiaire de la caisse de pension. Si vos revenus sont très inégaux ou si vous prenez des engagements financiers ensemble, par exemple pour l'achat d'un appartement, il est toujours avantageux de conclure un contrat de concubinage.

Pourquoi le concubinage n'est-il pas toujours équitable ?

Ce qui se termine rarement de manière équitable en cas de conflit, ce sont le concubinage et le partage unilatéral des tâches si vous avez des enfants. En effet, cela conduit automatiquement à ce que l'un des parents ait moins de revenus et soit financièrement dépendant de l'autre. Contrairement au mariage, qui oblige à une certaine solidarité, dans un concubinage, une personne qui assume des tâches familiales et qui se met en retrait sur le plan professionnel n'est pas du tout assurée financièrement. Ainsi, dans un mariage, les biens que chacun accumule pendant le temps passé ensemble sont partagés par moitié lorsqu'un couple se sépare (dans le cadre de la participation aux acquêts). Ce n'est pas le cas dans le concubinage. Dans le mariage, si l’un des conjoints décède, la partie survivante obtient une part réservataire auprès de l'héritier et ne doit pas payer d'impôt sur la succession. Ce n'est pas non plus le cas dans le concubinage. Il existe également de grandes différences en ce qui concerne la rente de vieillesse. Si, pour les couples mariés, les rentes AVS sont fractionnées, c'est-à-dire que les deux revenus sont additionnés et répartis par moitié lors du calcul du droit à la rente, pour les personnes qui gagnent mal leur vie en concubinage, seul le revenu propre est déterminant pour la rente qui est donc basse. En ce qui concerne la caisse de pension, les avoirs épargnés pendant le mariage sont partagés par moitié en cas de divorce. Lorsqu'un couple non marié se sépare, il n'y a pas de compensation de ce type. Et comme la couverture de la caisse de pension est de toute façon mauvaise pour les bas revenus, il y a un double effet négatif. Cela vaut donc la peine, lors de la décision de se marier ou non, de ne pas seulement tenir compte des effets fiscaux, mais aussi de sa propre protection. Celle-ci est nettement meilleure en cas de partage unilatéral des tâches dans le mariage qu'en cas de concubinage. Ce n'est qu'en cas de divorce qu'elle est malgré tout limitée.

Comment sécuriser la vie en concubinage par un contrat ?

Aujourd'hui, en Suisse, il n'existe que la possibilité d'un contrat de concubinage privé, il n’y a pas de statut officiel de couple en dehors du mariage. Le Conseil fédéral a toutefois adopté au printemps 2022 un rapport sur le concubinage et le PACS [Le Conseil fédéral publie un rapport sur le concubinage et la possibilité d'un PACS (admin.ch)], qu'il a élaboré sur mandat du Parlement. PACS est l'abréviation de l'expression française "pacte civil de solidarité". En effet, en France, un partenariat civil avec une imposition fiscale commune et des dispositions successorales fiscalement plus avantageuses est déjà possible depuis 1999. Le PACS règle les droits et les obligations au sein du partenariat ainsi que vis-à-vis des tiers dans certains domaines. Il est moins contraignant que le mariage, mais plus contraignant que le simple concubinage. Dans son rapport, le Conseil fédéral conclut que le PACS à la suisse pourrait être une alternative possible au mariage et au concubinage.

Liens sur la cohabitation

Le projet « Réalisez votre film à deux » du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes a rassemblé les enjeux importants dans le fait de vivre ensemble.

Les questions juridiques importantes concernant le concubinage sont expliquées sur la page du concubinage de ch.ch. On y trouve également des informations sur le contrat de concubinage.

8. Se marier ou non

Pourquoi le mariage n'est-il pas seulement une question romantique ?

Jusqu'en 1988, la loi suisse stipulait que « l'homme est le chef de famille ». Il pouvait notamment décider si la femme avait le droit d'exercer une activité professionnelle. Cette époque est révolue, mais le mariage est toujours un contrat. Il a des conséquences financières.

Quels sont les avantages et les inconvénients financiers d'un mariage ?

Cash or Crash calcule pour toi les effets du mariage sur les impôts et la rente AVS. Souvent, les couples mariés qui doivent remplir ensemble une déclaration d'impôts s'en sortent moins bien que les personnes non mariées si les deux exercent une activité professionnelle. Mais le mariage est généralement plus avantageux sur le plan fiscal lorsqu'il y a une répartition unilatérale des tâches. À la retraite, la rente AVS est réduite pour les couples mariés s'ils atteignent plus d'une fois et demie la rente individuelle maximale. Si vous gagnez tous les deux bien votre vie, cela peut représenter plus de 1000 francs par mois pour votre couple.

En outre, il est également important de souligner que le mariage oblige à une certaine solidarité entre les conjoint·e·s, tant qu'il dure. Le patrimoine constitué pendant le mariage vous appartient à parts égales, peu importe qui y a contribué et combien (sauf accord écrit contraire). Et si l'une des personnes décède, l'autre a des droits de succession garantis et ne doit pas payer de droits de succession. De plus, la protection sociale est meilleure à bien des égards et une compensation est prévue si une personne gagne plus que l'autre.

Quels sont les avantages de l'imposition individuelle ?

Les couples mariés sont imposés conjointement. C'est pourquoi les impôts sont différents pour les personnes mariées et les personnes non mariées. Ce que les personnes non mariées paient correspond à une imposition individuelle. Dans le cas d'une imposition individuelle, les couples mariés dans lesquels les deux gagnent de l'argent sont souvent mieux lotis qu’avec l’imposition conjointe. En revanche, en cas de répartition unilatérale des tâches, l'une des personnes paie beaucoup d'impôts et l'autre peu, ce qui conduit généralement à un montant d'impôts plus élevé. Les couples ayant une répartition équilibrée des tâches seront donc favorisés par l’imposition individuelle et non plus défavorisés comme aujourd'hui. Mais dans le détail, les effets dépendent aussi fortement de la manière dont les familles sont déchargées lorsqu'elles ont des enfants.

Dans quelle mesure le mariage te protège-t-il financièrement ?

Dans l'AVS, il existe des prestations que seules les personnes mariées reçoivent : il s'agit d'une part de la rente de veuve ou de veuf, si le conjoint ou la conjointe décède alors qu'il ou elle est encore en âge de travailler. Et d'autre part, il existe un supplément pour les veufs et les veuves à la retraite, si la pension ne suffit pas. Contrairement à ces deux prestations, tous les couples mariés sont concernés par le splitting des rentes : dans l'AVS, les revenus professionnels des deux partenaires sont additionnés et divisés par deux lors du calcul du droit à la rente. Ainsi, la personne dont le salaire est le moins élevé reçoit une meilleure rente de vieillesse. Même après un divorce, le calcul se fait ainsi pour la durée du mariage.

Dans le cas de la caisse de pension, il n'y a de splitting qu'en cas de divorce : l'avoir qui a été épargné pendant le mariage est alors réparti à parts égales entre les deux. Il existe également une rente de veuve ou de veuf qui est versée à la retraite si l'un des partenaires décède plus tôt. De nombreuses caisses de pension permettent toutefois aux partenaires non marié·e·s de bénéficier de cette rente s'ils en font la demande. Il en va de même pour les prestations de décès versées par la caisse de pension en cas de décès prématuré.

En revanche, il est important de savoir qu'aujourd'hui, tu ne peux pratiquement jamais attendre de ton ex-conjoint·e qu'il ou elle te verse une pension alimentaire après un divorce. Dans la plupart des cas, une telle obligation n'existe que vis-à-vis des enfants, à l'entretien desquels les deux parents doivent subvenir afin d'assurer leurs frais directs et leur prise en charge. Cela peut parfois prendre la forme d'une pension alimentaire pour le parent qui prend en charge la garde. Mais il s'agit toujours d'une prestation destinée tout au plus à assurer l'existence de l'enfant pendant un certain temps. Et toutes les pensions alimentaires dépendent de la question de savoir si l'argent suffit pour deux ménages. Tu dois donc toujours pouvoir t'en sortir financièrement si nécessaire.

9. Enfants ou pas

Avoir des enfants est-il vraiment une question d'argent ?

Rares sont les parentsqui regrettent d'avoir eu des enfants. Mais beaucoup parlent de soucis financiers et de stress. Les enfants ont besoin de temps et d'argent. Des questions se posent donc : où prendre tant le temps que l’argent ? Comment les répartir ? Qui renonce à quoi ? Quelle que soit votre solution individuelle finale : il est judicieux de connaître les conséquences financières avant de prendre une décision, pas seulement à court terme, mais pour toute la vie.

Pourquoi la naissance du premier enfant est-elle un moment décisif ?

Les données statistiques montrent qu'une mère sur deux réduit son revenu d'au moins la moitié à la naissance de son premier enfant. Les pères, en revanche, ne gagnent pas moins et peuvent poursuivre leur carrière. Lorsque les enfants grandissent, ce schéma change finalement peu. Ce qu'un couple de parents décide lors du premier enfant se maintient donc en règle générale sur une longue période.

Il ne s'agit pas simplement d'un problème de prospérité. Au contraire, le schéma ne diffère guère, même si le ménage avait besoin de plus de revenus, comme c'est souvent le cas pour les familles monoparentales. Les difficultés sont connues : une garde d'enfants externe n'est pas toujours garantie ni abordable. Et plus une mère reste éloignée du marché du travail ou occupe un poste à bas salaire, plus elle a des difficultés à retrouver un emploi correspondant à ses qualifications et à un taux d’activité plus élevé.

Pourquoi l'absence de congé parental rémunéré constitue-t-elle un inconvénient majeur ?

Contrairement à la plupart des autres pays européens, il n'existe pas de congé parental en Suisse, seulement des congés de maternité et de paternité. Cela complique fortement la conciliation de la phase de l’accueil d’un bébé au sein de la famille et de l'activité professionnelle et ne donne guère la possibilité aux pères d'assumer des responsabilités de prise en charge de l’enfant dès cette période et de développer ainsi une relation forte avec lui.

En Suisse, il y a régulièrement des interventions politiques visant à introduire un congé parental. La Commission fédérale pour les questions familiales (COFF) et la Commission fédérale pour les questions féminines (CFQF) s'engagent également en ce sens. Les discussions portent sur la durée du congé parental et sur la partie qui devrait être réservée exclusivement aux pères, afin que les mères ne soient pas toujours les seules à quitter leur travail. Des études ont montré qu'un congé parental rémunéré a un effet positif sur l'égalité si l'indemnisation est bonne, si le congé parental ne dure pas plus d'un an au total, s'il peut être combiné avec un travail à temps partiel et si les pères font usage de cette possibilité dans une mesure similaire. Certaines entreprises montrent la voie avec des solutions plus généreuses. Et en 2023, Genève a également été le premier canton à introduire un congé parental rémunéré.

Quel est le rôle de la garde d'enfants externe et de son prix ?

Est considérée comme externe toute garde d'enfants qui n'est pas assurée par la famille nucléaire. Elle peut être assurée par des parents ou des connaissances sans rémunération ou contre paiement. La garde non rémunérée est généralement possible pour un jour par semaine au maximum et n'est pas possible lorsque les personnes qui s'occupent des enfants sont malades ou en vacances. En cas de besoin de garde plus important, les parents font donc (également) appel à d'autres offres d'accueil lorsque c’est possible et abordable. Pour l'accueil extrafamilial en âge préscolaire, il existe des crèches et des familles de jour. L'accueil parascolaire des enfants plus âgés peut consister en des modules d'accueil à midi et l'après-midi, à réserver volontairement, ou prendre la forme d'une école à horaire continu, que tous les enfants fréquentent toute la journée. Les modèles et leurs prix varient fortement d'un canton et d'une commune à l'autre. Il manque parfois des offres ou il existe des délais d’attente. La question de l'accueil pendant les vacances scolaires n'est souvent pas résolue.

Si les parents ne peuvent pas compter sur une place d'accueil en cas de besoin, s'il existe des lacunes dans l'offre ou si les prix sont élevés pour eux, cela entrave leur liberté de choix. De nombreuses personnes souhaitent un partenariat égalitaire, mais glissent vers une répartition unilatérale des tâches au vu de ces conditions défavorables.

Une activité indépendante est-elle une bonne solution pour concilier vie familiale et vie professionnelle ?

Les revenus des indépendant·e·s sont si variés qu'il est impossible de les représenter et de les prédire dans notre calculateur. Il doit s’agir d'une réelle activité indépendante reconnue par l'AVS et pas d'une entreprise qui fait des économies sur ton dos en ne payant pas de cotisations sociales, comme cela a été longtemps le cas par exemple pour des plateformes comme Uber.

Les indépendant·e·s travaillent certes de manière autonome, ce qui peut être un avantage pour la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, mais ils n'ont pas de revenus garantis. La protection sociale est facultative et l'assurance chômage ne paie pas du tout si le travail vient à manquer. Celles et ceux qui ne souscrivent pas une assurance d'indemnités journalières – souvent coûteuse – n'ont pas de revenu de substitution en cas de maladie. Les personnes qui ne s'affilient pas à une caisse de pension sont tributaires de l'AVS et de leur patrimoine existant à la retraite et peuvent donc être menacées de pauvreté.

Quels sont tes droits lorsque tu t'occupes d'enfants malades ?

Chaque parent a droit à une absence rémunérée [Il existe deux articles de loi qui règlent cette question (art. 329h CO ; art. 324a CO)] du lieu de travail pendant 3 jours au maximum par cas et 10 jours au total par an. L'entreprise peut exiger un certificat médical qui prouve qu'il y a effectivement eu un cas de maladie. Cette absence est soumise à une autre condition : que la garde effectuée par le parent en question soit nécessaire. Ainsi, si l'autre parent est de toute façon à la maison, si les grands-parents sont prêts à intervenir ou si les enfants plus âgés ne sont pas gravement malades et peuvent se débrouiller seuls, ce droit n'existe pas.

Il existe une réglementation plus étendue lorsqu'un enfant tombe gravement malade, par exemple d'un cancer, qui nécessite que les parents doivent l'accompagner de manière intensive pendant une longue période : le droit à un congé d'assistance de 14 semaines maximum, financé de la même manière que le congé de maternité et de paternité.

Liens sur les enfants et la conciliation de la vie professionnelle et familiale

Le projet « Réalisez votre film à deux » du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes rassemble toutes les informations importantes à connaitre lorsqu’on devient parent. Il propose également un check-up de la vie quotidienne.

Le Mamagenda de Travail.Suisse s'adresse aux futures mères et aux futurs pères et aide également à régler les problématiques liées à la grossesse sur le lieu de travail.

Le site niudad.ch de l'organisation faîtière des organisations d'hommes et de pères männer.ch propose des suggestions pour les futurs pères.

La page Travail de care non rémunéré : comment limiter les risques financiers donne des conseils pour le cas où un partage des tâches à parts égales ne serait pas envisageable ou réalisable.

Il n'existe pas de vue d'ensemble des offres de garde d'enfants au niveau national, mais de nombreux cantons ou communes proposent des listes des offres et leurs adresses de contact sur Internet.

10. Séparation ou divorce

Qui a des problèmes financiers après une séparation ou un divorce ?

Le problème concerne surtout les parents qui partagent les tâches de manière unilatérale, avec un seul parent prenant en charge les enfants, et ils restent assez nombreux. Si les mères ont vécu avec le revenu de leur partenaire, elles doivent trouver comment s’en sortir après la séparation. Les pères n'ont généralement pas ce problème.

Dans plus de 80 % des cas, les enfants vivent dans le foyer de la mère après la séparation. 16 % des mères de familles monoparentales dépendent de l'aide sociale. Une étude récente le montre : même si l'on tient compte des pensions alimentaires versées par les pères, les femmes séparées sont deux fois plus susceptibles d’être dans une situation précaire que toutes les autres mères. Pour les pères, la situation est très différente. Malgré le versement d'une pension alimentaire, ils ne sont pas plus souvent dans une situation précaire qu'avant.

Comment la garde des enfants et les pensions alimentaires sont-elles réparties ?

Après une séparation ou un divorce, les parents doivent renégocier la manière dont ils veulent se répartir la garde. En cas de divorce, environ 90 % des parents parviennent à se mettre d'accord sur une solution de prise en charge. Les litiges surviennent notamment lorsqu'un des parents veut modifier fondamentalement la répartition des rôles au moment de la séparation. Il s'agit souvent de pères qui ont travaillé à temps plein, mais qui ont quand même vu régulièrement leurs enfants le soir et le week-end. Ils craignent de perdre le contact avec leurs enfants s'ils ne participent plus à leur vie quotidienne et ne les voient plus que le week-end et pendant les vacances. Depuis 2017, ces pères peuvent déposer une demande de garde alternée, c'est-à-dire de garde des enfants en alternance dans les foyers des deux parents, même si les mères refusent. Si, à part le refus de l'autre parent, rien ne s'y oppose et que l'enfant souhaite lui aussi faire des allers-retours, le tribunal accédera à cette demande. La dispute est parfois rude, notamment parce que les pensions alimentaires diffèrent selon qui prend en charge une part plus ou moins importante de la garde. Et de manière générale, l'argent se fait souvent rare lorsqu'il faut désormais financer deux ménages au lieu d'un seul.

Pourquoi le régime juridique est-il injuste si l'argent ne suffit pas ?

Le taux élevé d'aide sociale des mères dans les familles monoparentales est également lié à l'absence de partage du déficit. Cela signifie que si le revenu des deux parents n'assure pas le minimum vital, le parent qui devrait payer peut conserver le minimum vital et le parent qui aurait bénéficié de paiements doit demander l'aide sociale. Il s'agit en général du ménage dans lequel les enfants vivent (en majorité). Si l'argent de l'aide sociale doit être remboursé plus tard, ce sont uniquement les bénéficiaires de l'aide sociale et leurs proches qui doivent passer à la caisse, tandis que les ex-partenaires ne doivent pas participer. La Cour européenne de justice a déjà condamné cette réglementation en la qualifiant de discriminatoire.

Liens sur la séparation et le divorce

La page Séparation et divorce (liens en bas de page) de Budget-conseil Suisse aide à ordonner les finances.

De nombreuses informations sont disponibles sur la page Séparation de corps et divorce de la Fédération suisse des familles monoparentales.

11. Problèmes liés à l'âge

Comment savoir si ma rente de vieillesse sera un jour suffisante ?

La Suisse connaît un modèle à trois piliers pour la sécurité financière à l’âge de la retraite :

  •  Le 1er pilier constitue l'assurance vieillesse et survivants (AVS) de l'État, qui ne garantit toutefois pas à elle seule le minimum vital. S'il n'y a pas d'autres piliers ou si ceux-ci ne couvrent pas la lacune, l'AVS est complétée par des prestations complémentaires. Le minimum vital est donc garanti dans tous les cas à la retraite.
  •  Le 2e pilier est constitué des caisses de pension gérées par des assurances privées, que les employeurs concluent pour leurs employé·e·s, et
  • le 3e pilier est la fortune privée, dont l'épargne fiscalement avantageuse du pilier 3a, utilisée par 62 % des actives et actifs en 2019.

Si tu veux évaluer ta situation, tu dois additionner les prestations des trois piliers. L'AVS dispose d'un calculateur en ligne pour estimer les rentes. Le montant que te versera la caisse de pension un jour est indiqué sur le certificat de prévoyance que tu reçois chaque année. Quant à la fortune dont tu hérites ou que tu épargnes, tu la connais toi-même.

Ta propre rente de vieillesse, qui se compose des rentes de vieillesse de l'AVS et de la caisse de pension, est calculée pour la période suivant immédiatement la retraite à 65 ans. Le revenu du ou de la partenaire est négligé, car il n'est pas clair d'emblée si vous resterez ensemble jusqu'à l'âge de la retraite et si vous partagerez le revenu. En revanche, les droits qui existent en raison d'un mariage (éventuellement dissous entre-temps) sont pris en compte.

À quoi dois-je faire attention si je veux une retraite correcte plus tard ?

En Suisse, les assurances sociales sont conçues comme un revenu de remplacement pour le salaire que tu as gagné pendant ta vie active. Seule l'AVS tient compte dans une certaine mesure du travail familial non rémunéré par des bonifications pour tâches éducatives et d'assistance. Le splitting des rentes AVS apporte également une compensation : pour les couples mariés, les deux revenus sont additionnés et partagés par moitié lors de la détermination des droits. La personne qui gagne le moins en profite. Les rentes sont également versées séparément aux deux. En revanche, les rentes de la caisse de pension ne sont divisées, c'est-à-dire réparties par moitié, qu'en cas de divorce. Ce n'est que lorsque l'un des partenaires décède que l'autre reçoit une rente de veuf ou veuve de 60 % de la rente initiale.

De manière générale, l'inégalité des revenus professionnels se reflète dans les rentes de vieillesse. Cela signifie que tu dois veiller à gagner suffisamment d'argent. Il y a toujours un risque si tu es financièrement dépendant·e de ton ou ta partenaire. Surtout si vous n'êtes pas marié·e·s, il est urgent que vous régliez par contrat ce qui se passera si vos chemins se séparent et comment ta rente de vieillesse sera quand même assurée.

Quels sont les avantages pour les femmes en matière d'AVS ?

Les rentes de vieillesse AVS des femmes et des hommes sont aujourd'hui similaires. Cela s'explique par une certaine redistribution en faveur des petits revenus et par les bonifications pour tâches éducatives et d'assistance ainsi que par le splitting des rentes. Le problème est que les rentes AVS ne couvrent pas à elles seules le minimum vital. En 2023, la rente maximale pour une personne seule sera de 2 450 CHF par mois. D'ailleurs, l'AVS ne verse pas seulement des rentes de vieillesse, mais aussi, en cas de décès d'un·e conjoint·e en âge de travailler, des rentes de veuf ou veuve (selon des directives inégales) et des rentes d'orphelin·e. Et à la retraite, les veufs ou veuves dont les rentes sont insuffisantes sont soutenus par un supplément pour les veufs et les veuves. Une grande partie des personnes concernées sont des femmes.

Pourquoi les femmes sont-elles désavantagées dans les caisses de pension ?

Selon les dispositions légales relatives à la prévoyance professionnelle (LPP), le travail à temps partiel est mal assuré, ce qui a pour conséquence que les parents qui travaillent tous deux à temps réduit s'en sortent nettement moins bien que ceux qui se partagent unilatéralement le travail rémunéré. Cela s'explique par l'histoire de la création de cette assurance sociale à l'époque où l'activité professionnelle (masculine) à temps plein était la norme. Les caisses de pension ont été introduites à l'origine pour constituer, par le biais d'une épargne forcée (système de capitalisation), un avoir de vieillesse individuel qui viendrait compléter la rente AVS. Mais l’importance de cette assurance n’a cessé de croître depuis sa création.

D’un point de vue juridique, l’un des problèmes réside dans l’existence d’un seuil d'entrée qui correspond, en 2023, à un revenu professionnel de 22 050 francs par an. Les revenus inférieurs ne sont assurés que si une caisse de pension prévoit volontairement une solution plus favorable au temps partiel. Le deuxième problème pour les revenus supérieurs est le montant de coordination : en 2023, seule la part de salaire supérieure à 25 725 francs par an est assurée. Notre calculateur donne également des résultats pour le minimum après la réforme des caisses de pension. Avec la réforme adoptée par le Parlement, le travail à temps partiel est un peu mieux assuré (déduction de coordination de 20 % du revenu indépendamment du taux d’activité et réduction de moitié du seuil d'entrée), mais le taux de conversion sur le minimum obligatoirement assuré baisse en même temps de 6,8 à 6,0 %. Le taux de conversion correspond à la part de l'épargne accumulée par la caisse de pension qui est versée chaque année sous forme de rente de vieillesse.

La plupart des caisses de pension proposent déjà une meilleure couverture du travail à temps partiel que le minimum garanti par la loi. La rente que tu peux espérer recevoir est visible sur ton certificat de prévoyance annuel.

Quel est l'impact du mariage sur la rente de vieillesse ?

Le mariage a des effets dans deux sens : d’une part, il améliore nettement la protection des partenaires qui gagnent moins en cas de partage unilatéral des tâches grâce au splitting de l'AVS. Il existe en effet un droit juridiquement garanti, qui ne dépend pas de la bonne volonté des personnes à hauts revenus. D'autre part, contrairement aux couples non mariés, les couples mariés voient leur rente AVS réduite d'un quart si la rente maximale possible est atteinte. Cela représente jusqu'à 1 225 francs par mois pour un couple marié aux revenus élevés. Auparavant, cette réduction était justifiée par le fait que les épouses ne devaient pas verser le montant minimum de l'AVS pour y avoir accès. Aujourd’hui, cet argument n’est plus guère pertinent, car la plupart des épouses travaillent de toute façon, même si elles ont parfois des taux d’activité peu élevés. L’existence de cette réduction est donc quelque peu dépassée. Mais y remédier coûterait cher à l'AVS, car les personnes concernées sont nombreuses.

Liens vers l'assurance vieillesse

Liens vers l'assurance vieillesse

  • Le calculateur en ligne de l'AVS te permet de voir à quelle rente AVS tu peux t'attendre.
  • Attention : les calculateurs de caisses de pension d'entreprises privées veulent te vendre des prestations. Mieux vaut te renseigner auprès de ta propre caisse de pension.

12. Liste de tous les liens

Informations générales

Alliance F est l'association faîtière des organisations féminines en Suisse et a notamment contribué à la réalisation de Cash-or-Crash.

Beaucoup d’informations concernant tes droits sur ta place de travail sont disponibles en ligne sur le site du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes (BFEG). Le BFEG a également élaboré des guides pour les personnes individuelles, les couples et les entreprises sur la manière de trouver concrètement des solutions équitables.

Les bureaux pour l’égalité dans les cantons et les grandes villes proposent également beaucoup de matériel informatif et offrent des conseils individuels. Tu les trouveras sous le site de Conférence suisse des délégué·e·s à l'égalité CSDE. Cette conférence a également élaboré elle-même des publications, par exemple des kits de prévention pour une place de travail sans harcèlement ou une étude sur les rentes de vieillesse/AVS.

Les associations professionnelles et les syndicats proposent aussi un soutien à l’égalité au travail. Les grandes associations faîtières sont l'Union syndicale suisse, qui s’engage très fortement en faveur de l’égalité salariale et pour tes droits au travail, ainsi que pour la Grève des femmes, et Travail.Suisse, qui est la plus grande organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, et qui se préoccupe davantage des problèmes de conciliation entre vie professionnelle et vie privée. Les deux ont leurs propres délégué·e·s à l'égalité. Par le biais des organisations faîtières, tu trouveras également les différents syndicats de ta branche.

maenner.ch est l'association faîtière des organisations suisses d'hommes et de pères, orientée vers l'égalité.

Travail à temps partiel

Voici comment réussir à faire du jobsharing : brochure de conseils pour le jobsharing.

Qui a du mal à augmenter son taux d’activité en Suisse ? Chiffres détaillés de l'Office fédéral de la statistique (OFS)

La Guide du temps partiel pour les entreprises montre les aspects importants pour le travail à temps partiel dans les entreprises.

La Haute école spécialisée de Lucerne est également en train de travailler sur le thème du topsharing - le partage des responsabilités de direction pour une meilleure égalité des chances entre femmes et hommes (en allemand).

Salaire

Lorsque tu te prépares à des négociations salariales, utilise les calculateurs de salaire qui te montrent ce qui est usuel dans la branche et pour le poste visé. Fais un test avec celui qui correspond le mieux à ta situation :

La plate-forme Égalité salariale fournit de nombreuses informations supplémentaires sur les inégalités salariales et sur la manière de les combattre [Plateforme égalité salariale (admin.ch)] du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes.

Le projet Check your Salary d'Alliance F est conçu comme un concours pour les entreprises modernes et donne aux collaborateurs et collaboratrices des conseils et des astuces.

Égalité au travail et harcèlement sexuel

Le Secrétariat d'État à l'économie SECO a élaboré des conseils à l'intention des entreprises pour réussir à placer davantage de femmes dans des fonctions dirigeantes.

L'Université de Saint-Gall a également rédigé un rapport de Gender Intelligence sur ce thème en 2021.

La page Harcèlement sexuel sur le lieu de travail du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes t'aide à comprendre comment tu peux te défendre contre le harcèlement sexuel.

Égalité et carrière

Le Secrétariat d'État à l'économie SECO a élaboré des conseils à l'intention des entreprises pour réussir à placer davantage de femmes dans des fonctions dirigeantes.

L'Université de Saint-Gall a également rédigé un rapport de Gender Intelligence sur ce thème en 2021.

Vivre ensemble

Le projet « Réalisez votre film à deux » du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes a rassemblé les enjeux importants liés au fait de vivre ensemble.

Les questions juridiques importantes concernant le concubinage sont expliquées sur la page du concubinage de ch.ch. On y trouve également des informations sur le contrat de concubinage

Les enfants et la conciliation du travail et des responsabilités familiales

Le projet « Réalisez votre film à deux » du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes a rassemblé toutes les informations importantes à connaitre quand on devient parent. Il propose également un check-up de la vie quotidienne.

Le Mamagenda de Travail.Suisse s'adresse aux futures mères et aux futurs pères et aide également à régler les problématiques liées à la grossesse sur le lieu de travail.

Le site niudad.ch de l'organisation faîtière des organisations d'hommes et de pères männer.ch propose des suggestions pour les futurs pères.

La page Travail de care non rémunéré : comment limiter les risques financiers donne des conseils pour le cas où un partage des tâches à parts égales ne serait pas envisageable ou réalisable.

Il n'existe pas de vue d'ensemble des offres de garde d'enfants au niveau national, mais de nombreux cantons ou communes proposent des listes des offres et leurs adresses de contact sur Internet.

Séparation et divorce

La page Séparation et divorce (liens en bas de page) de Budget-conseil Suisse aide à ordonner les finances.

De nombreuses informations sont disponibles sur la page Séparation de corps et divorce de la Fédération suisse des familles monoparentales.

Assurance vieillesse

Le calculateur en ligne de l'AVS te permet de voir à quelle rente AVS tu peux t'attendre.

Attention : les calculateurs des caisses de pension d'entreprises privées veulent te vendre des prestations. Mieux vaut te renseigner auprès de ta propre caisse de pension.